La plupart des journaux réagissent à la sortie médiatique de la plateforme ROHY. En effet, l’organisation de la société civile a fait des déclarations pointant du doigt les derniers faits impliquant le pouvoir en place. Les activités des écuries politiques en course pour les communales et les municipales intéressent aussi les médias.
Processus électoral
COMMUNALES ET MUNICIPALES : LE CFM INTERPELLE
En cette période de pré-campagne, le Conseil pour le Fampihavanana Malagasy a interpellé les candidats. En effet, Gérard Ramamimampionona, membre du Conseil, a encouragé les concurrents à adopter un comportement digne des fonctions qu’ils convoitent. « Les participants à cette course à la magistrature de la ville doivent faire attention à leurs gestes et propos en public, que ce soit durant la pré-campagne ou la campagne électorale. N’oublions pas qu’un maire est avant tout un raiamandreny pour la société et un exemple à suivre pour les habitants de sa circonscription », a-t-il indiqué. Il a exhorté les candidats maires et conseillers à éviter les propos provocateurs, à présenter leurs projets de société au lieu de pousser leurs partisans à dénigrer les autres concurrents. L’objectif est celui d’établir et de maintenir un climat d’apaisement durant le processus électoral. (Les Nouvelles, p.3) (Inona no Vaovao, p.2)
Dynamique politique
PRE-CAMPAGNE : UN DEBUT PLUTÔT CALME
Aucun texte ne régit la pré-campagne ; pourtant c’est devenu une pratique courante chez les candidats. Ce vide juridique favorise les candidats disposant de plus de moyens et de ressources, remarque Midi Madagasikara. Il apparait que contrairement aux élections précédentes, c’est-à-dire la présidentielle et les législatives, les concurrents aux communales et municipales sont plus réservés. En effet, on est loin des tapages médiatiques lors des précédentes consultations populaires. Certains candidats se lancent tout de même dans les descentes dans les quartiers à la rencontre des riverains. (Midi Madagasikara, p.2) Samedi dernier, le candidat de l’IRK dans la capitale, Naina Andriantsitohaina a été au Kianja Maitso d’Analamahitsy où il a rencontré des représentants des personnes âgées issues des six arrondissements. Ensuite, il est parti à la rencontre des représentants des natifs des 22 régions à Antananarivo à Antanimena. L’assainissement de la capitale par l’amélioration des conditions des travailleurs au sein de la RF2, la mise en place d’un standard de service pour faciliter la délivrance de certains documents grâce au recensement de la population et la mise en place du système d’empreinte digitale, l’adhésion de la de ville à l’agence d’urbanisme du Grand Tana ont été abordés lors de la rencontre. En effet, Antananarivo n’a pas encore signé l’accord y afférent, contrairement aux 37 communes avoisinantes. (Madagascar Laza, p.3) (Inona no Vaovao, p.3) Pour sa part, le candidat maire de la capitale du parti TIM, Tahiana Ny Rina Randriamasinoro a rencontré le maire de la ville d’Alexandria, à Virginia City Hall dans le cadre de son séjour sur le sol américain. Une opportunité pour les deux camps d’échanger sur les possibilités de collaboration entre la commune urbaine d’Antananarivo et la mairie d’Alexandria. Ainsi, le maire Justin Wilson a témoigné sa volonté de travailler avec Tahiana Ny Rina Randriamasinoro lorsqu’il sera élu à la tête de la CUA. Dans ce déplacement à l’étranger, le candidat du TIM est accompagné par l’ancien ministre Ivohasina Razafimahefa qui vit actuellement aux Etats-Unis. (Le Quotidien, p.3)
LA DECLARATION DE ROHY JUGEE SUBJECTIVE ET PARTIALE PAR CERTAINS MEDIAS
« La dernière déclaration de la plateforme de société civile ROHY est tout sauf objective et impartiale », introduit Les Nouvelles, en ajoutant qu’« En dénonçant le régime, elle a quasiment repris tous les arguments de l’opposition sur certains sujets d’actualité du moment. Pourtant, le rôle des organisations de la société civile consiste d’une manière générale à analyser, voire interpeller et dénoncer en cas de besoin. Mais quand l’organisation de la société civile brûle les étapes, elle a tendance à porter une étiquette politique. La critique de ROHY à l’encontre des récentes décisions prises par le gouvernement est sans fondement et manque de réflexion. » La plateforme de la société civile a évoqué le cas des épreuves du baccalauréat, qui suite aux fuites de sujets feront l’objet d’une deuxième session. Elle a aussi parlé de la nomination des gouverneurs des régions qu’elle juge illégale. ROHY a aussi soulevé la mise en œuvre du projet Tanamasoandro. « Dire que les propriétaires des terrains contestaient le projet est un argument dont l’authenticité reste à prouver », indique Les Nouvelles qui ajoute que les réels propriétaires majoritaires, après avoir obtenu des indemnisations en contrepartie ont accepté de céder leurs terres. (p.3). La plateforme a pourfendu le régime en place, introduit La Vérité. « Un observateur averti n’aura pas manqué de relever les inexactitudes et contre-vérités qui jalonnent les déclarations », poursuit le quotidien. « ROHY semble s’être contenté d’aligner des éléments disponibles sans s’être soucié de leur pertinence. La fédération a soutenu que certaines décisions ont été prises sans concertation régionale ni accès au document. Des affirmations qui font rire sous cape », selon La Vérité. L’OSC a critiqué l’omniprésence de la Présidence dans les prises de décision au détriment des autres membres du gouvernement, « ce qui est totalement erroné », défend le journal en ajoutant que « jamais un gouvernement n’aura autant de responsabilités qu’actuellement. » Pour conclure, La Vérité mentionne que le mouvement ROHY a critiqué le manque de résultats palpables du régime malgré le travail inlassable du président de la République. (p.3). Le mouvement ROHY souhaite plus de transparence et plus de participation citoyenne. Elle exige la publication du projet de loi des finances 2020 avant ce 31 octobre. Une lettre allant dans ce sens a été envoyée au gouvernement. Ony Radert a souligné une demande de l’organisation tendant vers la tenue d’une série de débats publics ainsi qu’une information au préalable du public avant l’adoption de la LFI 2020. La présidente du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes ou CCOC a d’ailleurs, tiré la sonnette d’alarme face à plusieurs zones d’ombre sur la gestion des finances publiques. Les 1 milliard d’ariary par région ont été soulevés, notamment leur utilisation à deux mois avant la tenue des communales et municipales. ROHY a également estimé que le gouvernement doit rendre public les lois ainsi que d’autres documents permettant aux citoyens de savoir les orientations, les actions ainsi que les résultats. (Madagascar-Laza, p.2) Free News parle également d’une « partialité inquiétante » de la plateforme : « Le mouvement ROHY qui se revendique une force de la société civile se fait la caisse de résonnance de l’opposition », poursuit Free News, en ce sens où ROHY hausse le ton au même moment que les turbulences organisées par le parti de l’opposition. (p.2)
LE PARTI ABA SE LANCE DANS UNE SENSIBILISATION ELECTORALE
Dans le cadre des préparatifs des scrutins du 27 novembre prochain, le parti « Antokom-bahoaka Malagasy » ou ABA fondé par l’ancien Premier ministre Jean Ravelonarivo a débuté ses activités de descente dans les quartiers de la capitale. Pour commencer, le parti a été à Andavamamba, où le président national de la formation politique a échangé avec les habitants locaux. Ce fut une occasion pour encourager ces derniers à aller voter le jour des scrutins. « Il est temps de se réveiller afin de changer la réalité existante dans chaque commune, surtout dans la capitale. Pour cela, je vous encourage à venir massivement voter aux prochaines communales car c’est seulement avec ce moyen que nous allons pouvoir inverser la situation », a déclaré Jean Ravelonarivo. ABA a choisi le quartier d’Andavamamba car celui-ci fait partie des quartiers où a été enregistré le plus fort taux d’abstention lors des législatives. Soulignons que la formation politique a annoncé son soutien à Naina Andriantsitohaina, candidat de l’IRK. (Les Nouvelles, p.3) (La Gazette de la Grande Ile, p.7) (Inona no Vaovao, p.3)
Un peu d’humour
La Gazette de la Grande Ile, p.5