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Revue de presse du 31 octobre 2019  

Revue de presse du 31 octobre 2019   

 

Le limogeage du ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Hydrocarbures, Vonjy Andriamanga, retentit à la Une de la presse écrite d’aujourd’hui. Parallèlement, la mise en place du guichet unique au village Voara d’Andohatapenaksa retient également l’attention des journaux.

 

Foyer de tensions

PROJET TANAMASOANDRO : LE GUICHET UNIQUE OPERATIONNEL

Le guichet unique destiné aux familles touchées par le projet Tanamasoandro est opérationnel depuis hier. L’objectif affiché par l’État est de rassurer les habitants des sites concernés par ledit projet. En tout, sept-cent trente-sept familles pourraient être dans l’obligation de déménager ou céder leur terrain afin de laisser place à la nouvelle ville. La localité d’Ambohitrimanjaka est la principale concernée. Aussi, pour sa première journée d’ouverture, le guichet unique a enregistré plus de cent-quarante visites. Tous ceux qui se sont rendus au village Voara, hier, souhaitaient d’abord, savoir si leur propriété se trouvait dans le tracé de Tanamasoandro, et si oui, qu’ils soient indemnisés correctement. À entendre les déclarations des personnes au guichet unique, la principale appréhension est de se retrouver sans aucune compensation, ou que les indemnités ne soient pas à la hauteur des préjudices. François d’Assises Rakotozafy, représentant des résidents et des héritiers de terrain à Ambohitrimanjaka a déclaré : « ce que nous demandons, c’est que les indemnisations se fassent dans les règles ». Cependant, il n’est pas encore question des conditions d’indemnisation. De leur côté, les responsables administratifs présents, notamment, Philippe Rateloson, directeur général de l’Autorité pour la protection contre l’inondation des plaines d’Antananarivo (APIPA), se sont, essentiellement, évertués à expliquer la cartographie du projet de nouvelle ville ainsi que les procédures d’indemnisation. Il faut savoir que durant une réunion, mardi, à la présidence de la République, une phrase a été martelée et reprise par le directeur général de l’APIPA, à savoir que « personne ne sera laissée pour compte ». Ainsi, le montant total des indemnisations à allouer aux 750 familles est estimé à vingt millions de dollars. Pour le directeur général de l’APIPA, l’idéal serait de parvenir à un consensus menant à un accord de vente. Selon ses dires, pour les familles qui acceptent une issue consensuelle et ayant des actes de propriété en bonne et due forme, « un contrat de vente pourra se faire tout de suite et le paiement se fera dans les quatre jours suivant la vente ». Pour les éventuels récalcitrants, Philippe Rateloson indique que l’État devra procéder à l’expropriation pour cause d’utilité publique. « Les familles expropriées seront indemnisées », ajoute-t-il. (L’Express de Madagascar, p.5 ; Midi Madagasikara, p.21 ; Madagascar-Laza, p.3 ; La Vérité, p.2 ; Free News, p.3 ; Inona no Vaovao, p.2 ; Tia Tanindrazana, p.2) – Les Nouvelles évoque une ruée au guichet unique d’Andohatapenaka. (p.3) Un paquet de dollars brandit sous le nez des paysans d’Ambohitrimanjaka, constate Le Quotidien et d’ajouter que pas question pour l’État de renoncer à la réalisation du projet Tanamasoandro. (p.3)

 

Processus électoral

SACEM : 60 000 EUROS DE PLUS DE LA FRANCE

L’Ambassadeur de la République française à Madagascar, Christophe Bouchard, a officialisé hier, une nouvelle contribution de son gouvernement au fonds commun du projet de Soutien au Cycle Électoral à Madagascar (SACEM), pour l’appui à l’organisation des élections communales et municipales. Cosignataire, Marie Dimond, représentant résident du PNUD, a salué cette nouvelle contribution financière de 60 000 euros, lors d’une cérémonie tenue dans les locaux de la CENI à Alarobia et présidée par Hery Rakotomanana. Après ses deux premiers apports de 2017 et 2018, pour un montant de 447 000 dollars, la France aura donc, au total, appuyé le processus électoral à hauteur de 514 000 de dollars. Le président de la CENI quant à lui, a tenu à réitérer sa reconnaissance à l’endroit du gouvernement français pour ce nouvel appui financier, qui permettra d’apporter un apport conséquent à l’organisation des élections municipales et communales ainsi qu’à la bonne mise en œuvre des activités du projet SACEM en cette fin d’année 2019. Dans son allocution, l’Ambassadeur de France a mis l’accent sur l’importance de ces élections et réaffirme sa « confiance dans son organisation par la CENI avec l’aide de ses partenaires, et au premier rang desquels le PNUD (…) ». Marie Dimond, a par ailleurs appelé les futurs élus à se mettre au service de l’intérêt commun. (Madagascar-Laza, p.3 ; Free News, p.3) 

 

DEBUT DE LA CAMPAGNE ELECTORALE : LA CENI CLARIFIE LES REGLES

Lors d’une rencontre avec les candidats et les délégués hier, à Alarobia, la Commission électorale nationale indépendante a mis les choses au clair avant le début de la campagne électorale, ce 5 novembre. La campagne en effet durera 20 jours et se terminera le 25 novembre. Un silence électoral sera respecté le 26 novembre, soit la veille du scrutin. Durant la propagande, les candidats seront tenus de respecter certains points précis, dont la neutralité de l’administration et l’interdiction de l’usage des biens publics, la neutralité des chaînes nationales et des institutions religieuses. De plus, les candidats ont l’obligation de tenir un compte de campagne qu’ils devront par la suite présenter auprès de l’autorité compétente, à savoir la Commission de suivi et de contrôle de la vie politique, en place depuis les dernières élections dans le pays. Chaque candidat devra faire en sorte de « maintenir la paix et la sécurité dans le pays », a avancé la CENI. Concernant la précampagne, l’organe a spécifié qu’elle est autorisée à condition toutefois de suivre certaines règles. (Les Nouvelles, p.3 ; Freenews, p.5 ; Tia Tanindrazana, p.2) – La Vérité informe que la CENI a procédé au rassemblement des partis politiques, membres de la société civile, structures étatiques et membres de la presse pour exposer le contenu d’une Charte de bonne conduite des candidats à ces élections communales et municipales. (p.2)

 

Dynamique politique

LE MINISTRE DE L’ENERGIE LIMOGE

Le ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Hydrocarbures, Vonjy Andriamanga, a été évincé du gouvernement par le conseil des ministres d’hier soir. Vingt-quatre heures après la démission du directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH), les derniers évènements ont eu raison de Vonjy Andriamanga. Au début, la perturbation sur l’approvisionnement du sans plomb de la semaine dernière a été indiquée par le désormais, ancien ministre de l’Énergie, comme une surconsommation suite à des rumeurs sur les réseaux sociaux. De son côté, le directeur général de l’OMH, Laurent Rajaonarivelo a essayé à plusieurs reprises de faire le maximum de communication sur l’arrivée d’un tanker transportant quelques huit millions de litres de carburant. De fait, la version officielle du ministère n’a pas suffi à arranger la situation, opine L’Express de Madagascar. Par ailleurs, poursuit le journal, les compétences de cet « expert IEM » dont le parcours a toujours été axé sur la vision, n’ont pas suffi face à la sensibilité socio-politique de son département. Andry Rajoelina a ainsi préféré sacrifier son ami au profit de l’intérêt général, commente le journal. Toutefois, précise-t-il, Vonjy Andriamanga a tenu tête aux fournisseurs d’énergie de la société d’eau et d’électricité, JIRAMA, en entamant le processus de révision de leurs contrats. À cela s’ajoute le recrutement du nouveau DG de la JIRAMA, et toutes les problématiques inhérentes à l’inexistence d’un DG intérimaire. Enfin, la gestion du problème d’eau à Antananarivo lui a également été fatale. En attendant son successeur, Vonjy Andriamanga passera le flambeau à l’intérimaire Christian Ramarolahy, ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique. (p.3 ; Madagascar-Laza, p.3 ; Les Nouvelles, p.18 ; La Vérité, p.3 ; Free News, p.2 ; Inona no Vaovao, p.3 ; Tia Tanindrazana, p.3) Pour Midi Madagasikara, tous les membres du gouvernement concernés par les foyers de tensions actuels sont désormais avertis. (p.15) La Gazette de la Grande île commente la prise de fonction du ministre par intérim comme un « mauvais choix ! ». Le journal s’interroge comment compte-t-il gérer les problèmes liés à ce ministère des Hydrocarbures alors qu’au sein même de son ministère, les opérateurs téléphoniques ne font qu’à leur tête ? (p.5) – De l’avis du Le Quotidien, le « fusible » Vonjy Andriamanga saute. (p.2) 

 

JEAN LOUIS ROBINSON NOMME AMBASSADEUR EN CHINE

Le président national du parti AVANA, Jean Louis Robinson vient d’être nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Madagascar auprès de la République populaire de Chine. La décision a été prise en Conseil des ministres qui s’est tenu hier au Palais d’État d’Iavoloha. Jean Louis Robinson fait donc partie des chefs de parti à avoir été placé parmi les leaders de l’ARMADA ayant soutenu Andry Rajoelina durant l’élection présidentielle. À l’instar de Camille Vital, nommé ambassadeur à Maurice, le chef de file du parti AVANA est nommé à la tête d’une représentation diplomatique. (L’Express de Madagascar, p.5 ; Midi Madagasikara, p.21 ; Madagascar-Laza, p.3 ; Les Nouvelles, p.3 ; Tia Tanindrazana, p.3)

 

Un peu d’humour

Les Nouvelles, p.2