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Revue de presse du 29…

Revue de presse du 29…

Revue de presse du 29 octobre 2019

La perturbation de l’approvisionnement en carburant continue d’accaparer l’attention des médias. Les quotidiens ont accordé une large couverture à la décision du ministère des Hydrocarbures qui a sanctionné certaines compagnies pétrolières. Sur le plan politique, les préparatifs des élections vont bon train. Hier, la Commission Electorale Nationale Indépendante a annoncé qu’une partie des imprimés sensibles ont été réceptionnés.

 

Processus électoral

EVOLUTION DES PREPARATIFS ELECTORAUX

La CENI a organisé une conférence de presse, hier, pour faire le point sur l’évolution des préparatifs électoraux. A cet effet, Thierry Rakotonarivo, Vice-président de la Commission a rappelé que les imprimés sensibles sont déjà arrivés. (Free News, p.5 ; Tia Tanindrazana, p.2 ; Inona no Vaovao, p.3) Le délai de 44 jours imparti à l’impression des bulletins uniques sera respecté. Selon le calendrier prévisionnel, tous ces matériels seront acheminés vers les endroits prévus à partir du 8 novembre. « Au total, 21,2 millions de bulletins uniques sont à imprimer. Le délai de 44 jours nécessaire à l’impression de ces documents sensibles expirera le 12 novembre. Actuellement, l’impression des bulletins uniques à utiliser au niveau de 9 régions est complètement achevée. Ceux à utiliser au niveau de 5 autres régions sont en cours d’impression », a-t-il précisé. Touchant mot concernant l’observation des scrutins à venir, la CENI a fait savoir que 16 organisations d’observation électorale sont dans la liste noire de la Commission. « Aux dernières législatives, la CENI a accordé des agréments aux 27 organisations gouvernementales, non gouvernementales et associations pour l’observation électorale. Seuls 11 d’entre elles ont remis des rapports d’observation », a-t-il expliqué, tout en rappelant que la loi exige des organisations d’observation électorale qu’elles remettent leurs rapports d’activité à la CENI au plus tard 10 jours après le scrutin. Toujours selon Thierry Rakotonarivo, l’agrément accordé à ces organisations défaillantes sera retiré. Une liste y afférente sera publiée d’ici quelques jours. (Midi Madagasikara, p.2 ; Madagascar-Laza, p.3) En attendant, un cadre de concertation avec les candidats et leurs comités de soutien au niveau de la CENI a été mis en place depuis hier. Pour la journée du lundi, une table ronde a été organisée au niveau de la structure de la CENI à Ambohidratrimo, permettant à tous les candidats maires et candidats municipaux de s’exprimer. Ainsi, l’interdiction d’apposition des affiches avec une marque de cochage, pour les affiches qui comportent déjà le modèle des bulletins uniques, l’éviction de propagande avant l’heure, et l’interdiction de l’incitation à la haine ont été évoquées. Cette rencontre a par ailleurs, été une occasion pour certains candidats de lever certaines ambiguïtés. A titre d’exemple, un candidat au poste de conseiller municipal a interrogé la CENI sur la légalité de la réalisation de travaux d’infrastructures publiques de grande envergure dans les communes par un candidat. Alarobia a rappelé que les candidats ont le droit de réaliser des travaux d’infrastructure tant qu’ils ne s’intègrent pas dans le programme étatique. Par ailleurs, Fano Rakotondrazaka, Rapporteur général de la CENI, a également indiqué que la séance a permis aux personnalités présentes de s’informer sur la procédure de traitement des résultats. (Le Quotidien, p.3) A titre de rappel, 6 275 candidats sont en lice pour 1 695 sièges de maire à pourvoir dans tout Madagascar. A l’heure actuelle, la CENI enregistre 4 candidats maires et 1 candidat au poste de conseiller municipal décédé. Les dispositions légales prévoient que les partis politiques ou groupement de personnes ou organisation qui ont présenté les candidats décédés ont le droit de désigner un candidat de substitution. « Les bulletins uniques étant déjà imprimés avec la photo et le nom du candidat, le candidat de substitution prend le poste au cas où le candidat en question gagnerait les élections », a expliqué Thierry Rakotonarivo. (La Gazette de la Grande île, p.3)

 

 

PUBLICATION D’UN GUIDE PRATIQUE SUR LE CONTENTIEUX ELECTORAL

L’Observatoire SAFIDY et l’Association nationale pour la justice administrative ont lancé officiellement le guide pratique sur le contentieux électoral, hier, à Ambatonakanga. Techniquement, il s’agit d’un document permettant d’améliorer la qualité des requêtes et pourvois déposés auprès des Tribunaux administratifs et du Conseil d’Etat, de poursuivre des infractions électorales et de crédibiliser le processus des élections communales à Madagascar. 190 personnes, essentiellement composées par des avocats, des Organisations de la société civile et des observateurs nationaux seront formées sur le contenu du guide dans tout le pays. « Le guide apprend aux requérants les principes fondamentaux régissant le contentieux électoral à savoir, la sincérité du scrutin et l’application stricte des textes électoraux », a précisé le communiqué de l’Observatoire. Il expose également les types d’infraction et les modalités de saisine des autorités compétentes. (Les Nouvelles, p.2 ; Madagascar-Laza, p.3)

 

Dynamique politique

 LE DEBAT SUR LE STATUT DE L’OPPOSITION AU POINT MORT AU NIVEAU DES DEUX CHAMBRES PARLEMENTAIRES

Deux semaines après l'ouverture de la seconde session parlementaire, la proposition de loi sur le statut de l'opposition n'a pas encore été abordée au sein des deux Chambres. Si l'Assemblée nationale entend traiter dans les prochains jours, la proposition de loi y afférente, la relance du sujet demeure toutefois une interrogation auprès du Sénat. Rivo Rakotovao, président du Sénat a déclaré la semaine dernière que la relance de ce texte sur l'opposition pourrait engendrer une nouvelle problématique dans la classe politique. A titre de rappel, la proposition de loi a été ajournée en août, au Sénat. De nombreuses consultations ont été effectuées en présence des parties prenantes. A l'ouverture de cette seconde session ordinaire, les parlementaires élus sous la bannière du parti Tiako i Madagasikara (TIM) ont maintes fois tenté de relancer le débat. Pour eux, la loi 2011-013 actuelle demeure en vigueur jusqu'à ce que les parlementaires de la majorité réussissent à concrétiser la réforme. (L’Express de Madagascar, https://lexpress.mg/29/10/2019/statut-de-lopposition-un-debat-a-coquille-vide/) Samedi dernier, Marc Ravalomanana, président fondateur du parti, a réitéré que le TIM sera toujours un parti de l’opposition. Face à la situation socioéconomique qui prévaut, il se donne comme responsabilité d’interpeller les dirigeants sur les problèmes que rencontre le pays. (Madagascar-Laza, p.2) En attendant la relance des débats sur ladite proposition de loi, Christine Razanamahasoa a fait savoir que la Chambre Basse se penchera sur l’élection des deux représentants de l’Hémicycle au sein de la Haute Cour de Justice et sur la mise en place du Comité pour la levée d’immunité des députés, durant la séance du 31 octobre. Pour rappel, en effet, deux parlementaires sont actuellement en prison. Il s’agit notamment de Rasolomampionona Hasimpirenena, député élu dans le district de Fandriana, et de Ludovic Adrien Raveloson, député élu dans le district de Mahabo. A titre de rappel, le premier est accusé d’avoir joué un rôle crucial dans la vente de la Villa Elisabeth. Le second est inculpé pour la destruction de la forêt d’une aire protégée dans la région Menabe, mais aussi pour assassinat et détention illégale d’armes à feu. (Midi Madagasikara, p.3 ; Tia Tanindrazana, p.2) La Vérité informe ses lecteurs que le projet de Loi de finances initiale 2020 n’est pas encore arrivé à Tsimbazaza. Pour rappel, plusieurs députés ont pourtant déjà insisté sur l’enjeu de ces textes qui sont déterminants pour la concrétisation des projets présidentiels insérés dans la Politique générale de l’Etat. Le journal souligne que le ministère de l’Economie et des Finances a jusqu’au 31 octobre pour faire parvenir le texte auprès de l’Hémicycle. (p.3)

 

SOUVERAINETE DES ILES EPARSES. MARC RAVALOMANANA PRECONISE LE DIALOGUE

Marc Ravalomanana a profité de sa rencontre avec la presse samedi dernier, pour partager sa réaction suite à l’annonce du président de la République français, Emmanuel Macron concernant la souveraineté de la France sur les Îles Eparses. L’ancien Chef de l’Etat a rappelé qu’il a déjà mené des négociations auprès des Nations Unies durant son mandat. « Marcel Ranjeva, ministre des Affaires étrangères de l’époque et moi-même avons rencontré le Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan pour discuter de la restitution de ces îles », a-t-il déclaré. A cet effet, il a réitéré la souveraineté de Madagascar sur ces îles et appelle le pouvoir à réagir. Ainsi, il préconise le dialogue, voire un lobbying auprès de la France pour qu’elle restitue ces îles. (Madagascar-Laza, p.3)

 

Foyers de tension

 

SUR LA GESTION DES FOYERS DE TENSION PAR L’ETAT

« La succession de plusieurs situations complexes fragilise le gouvernement », constate L'Express de Madagascar. Chaque semaine, des événements frappent de plein fouet les ministères qui semblent être dépassés par les événements au point de nécessiter systématiquement, des interventions présidentielles pour apporter des solutions, commente le journal. Le ministère de l'Energie, de l'Eau et de l'Hydrocarbures concentre le trio gagnant en matière de casse-tête étatique. En effet, Vonjy Andriamanga, le numéro Un du département doit faire face à l'accès réduit à l'eau potable, aux pannes intempestives d'électricité et récemment aux problèmes d'approvisionnement en carburant. Dans un tout autre volet, le ministère de l'Aménagement du territoire et des Travaux publics rencontre des problèmes dans les tractations avec les populations concernées par le projet Tanamasoandro. La publication d'un document présenté comme officiel sur les réseaux sociaux mais avec une date erronée a plus ou moins secoué son département. Par ailleurs, les résultats des examens officiels et les péripéties traversées par l'organisation du Baccalauréat, ont mis à l'épreuve le ministère de l'Education nationale. Les feux de brousse recensés un peu partout dans le pays ainsi que l'inflation sur les produits de première nécessité sont autant de problèmes qui secouent respectivement le ministère de l'Environnement et celui de l’Industrie, du Commerce et de l'Artisanat. Plus récemment, la perspective d'engager les débats avec la France, sur le sujet des îles Eparses, au sein d'une commission mixte relève d'un nouveau défi pour le ministre des Affaires étrangères, qui reste actuellement un poste à pourvoir. La prochaine évaluation des performances des membres du gouvernement n'est prévue qu'en fin d'année, voire en début de l'année prochaine. Néanmoins, le quotidien n'écarte pas une possibilité de remaniement précoce. (https://lexpress.mg/29/10/2019/gouvernement-vers-un-remaniement-precoce/ )

  • Le ministère de l’Eau, de l’Energie et des Hydrocarbures a organisé une conférence de presse, hier, à Ampandrianomby, pour faire le point sur les négociations de l’Etat avec les pétroliers. A priori, suite à la perturbation d’approvisionnement de carburant la semaine dernière, les autorités ont sanctionné les opérateurs pétroliers. Ainsi, la Logistique Pétrolière SA devra s’acquitter d’une amende de 120 millions d’Ariary pour motif de mauvaise gestion de la logistique de distribution des carburants. Total et VIVO Energy (Shell), pour leur part devront payer une amende de 60 millions d’Ariary chacun pour cause de difficultés dans l’approvisionnement de leurs stations-services. Touchant mot concernant les arriérés de paiement de l’Etat envers les pétroliers, il a souligné que le sujet fait actuellement l’objet de discussions avec les opérateurs et la mise en place de dispositions pour améliorer la visibilité de l’ensemble des opérateurs pétroliers pour résorber les passifs est en train d’être étudiée. En ce qui concerne l’importation directe de carburant, il a indiqué qu’il s’agit d’une décision étatique adoptée lors de la rencontre avec l’ensemble des opérateurs pétroliers pour simplifier la logistique de l’approvisionnement du pays en produits pétroliers et de faire une importation directe gérée par l’Etat. (Les Nouvelles, p.18 ; Madagascar-Laza, p.9 ; Le Quotidien, p.2 ; La Gazette de la Grande île, p.7 ; La Vérité, p.2 ; Free News, p.2 ; Tia Tanindrazana, p.3)
  • Le pouvoir a annoncé la mise en place d’un « bureau » sis dans l’enceinte du village « Voara » à Andohatapenaka qui sera chargé de recueillir les doléances des habitants concernés par le projet de remblayage de terrains destinés à la construction du site Tanàmasoandro. Mais comme le rapporte Midi Madagasikara, des représentants de la population ont menacé, hier, de rompre le dialogue avec l’Etat. « On a maintes fois accepté de se mettre autour d’une table avec les émissaires du pouvoir. Malheureusement, ces derniers se versent dans la désinformation lorsqu’ils rapportent dans leur presse le déroulement de notre rencontre », se sont-ils insurgés. (2)

 

PROLIFERATION DE « FAKE NEWS ». LA REACTION DU MINISTRE DE LA DEFENSE NATIONALE

Hier à Anosy, le ministre de la Défense nationale, le Général Richard Rakotonirina a réagi face à des fausses nouvelles inondant les réseaux sociaux. « Nous sommes confrontés aux menaces de la faiblesse au point de dire que nous sommes nos propres ennemis », a-t-il déclaré dans son discours. Il a tenu à mettre en garde les leaders dans le pays pour qu’ils restent vigilants. « Dans un monde d’informations, le pouvoir appartient à la clarté et en période de reflux intellectuel dû à l’utilisation abusive de Facebook où les fake news se multiplient, il est important de se focaliser sur l’essentiel », a-t-il interpellé. Il a fustigé les auteurs des fausses nouvelles qu’il assimile à des « dahalo en cols blancs ». Il appelle à la responsabilité et à la solidarité de tout un chacun dans cette bataille. « Souvent, nous refusons les débats et ignorons les questions clés, (…) Ni nos enfants, ni nous-mêmes n’échapperons aux conséquences de la paresse intellectuelle », a-t-il mis en garde. (Les Nouvelles, p.3)

 

Un peu d’humour

Les Nouvelles, p.2